Le Silicium est le deuxième élément le plus abondant dispersé sur l’écorce de la Terre, la Lune et la planète Mars après l’oxygène, représentant 28% de la croûte terrestre.
Les êtres vivants assimilent le silicium généralement sous forme de silice organique ou d’acide monosilicique (H4SiO4) mais dans les sols en culture, il se trouve principalement sous forme minérale (polymérique).
Il se trouve présent dans les tissus de la plante sous quatre formes : minérale, organique, polymérique et cristalline. Cette dernière forme se trouve sur la superficie des feuilles, ce qui leur apporte plus de brillance et de résistance. Cependant, le silicium ne peut être assimilé sous forme minérale par les plantes mais seulement sous forme d’acide silicique (silicium organique) et peut être absorbé uniquement par la racine de la plante.
Certaines plantes sont très sensibles à la présence de silicium pour leur bon développement végétatif. Citons par exemple les plantes Solanaceae (pommes de terre, tomates, piments, aubergines, poivrons, etc), les Astereaceae (laitues, scaroles, artichauts, salsifis, topinambours, tournesols, etc), les Poaceae (blé, orge, avoine, seigle, milets, les graminés, etc), et aussi la famille des Sinapis Alabae (choux, navets, cresson, moutarde, colza, radis, etc).
LE PROBLÈME DE L’AGRICULTURE INTENSIVE
Malgré son abondance apparente, l'agriculture intensive a considérablement appauvri les sols de la terre. Comme bien d’autres nutriments, on estime que l’extraction du silicium actif dans les sols agricoles représente 40 à 300 kg/ha de récolte par an. Cela engendre une diminution importante du silicium indispensable à la terre et une augmentation d’aluminium rendant les sols plus acides.
De plus, la grande majorité des agriculteurs ont recours à un tas de pesticides et fertilisants chimiques en tout genre afin de promouvoir la rentabilité de la production des sols cultivables. Ceci réduit dramatiquement la qualité de vie du sol ainsi que le silicium sous sa forme assimilable. L’exploitation intensive de la terre déséquilibre les nutriments qui le contiennent, ne fait qu’appauvrir le sol, abîme la flore et la faune, et contamine au passage ceux qui mangent les produits cultivés. La culture intensive a augmenté certes la production mais a également incrémenté le nombre de nouvelles maladies et allergies (respiratoires, cutanées, etc.) ces dernières années.
Les recherches menées sur l’effet de cet élément depuis plusieurs années déjà, démontrent que :
1) Le Silicium augmente la productivité et la qualité des récoltes agricoles ;
2) Il augmente la résistance du sol contre l’érosion du vent et de l’eau, face à la sécheresse et la salinité et augmente son taux de fertilité ;
3) Il protège la plante contre la propagation de maladies, champignons, insectes, des agressions biotiques et abiotiques comme la fusariose ;
4) Il neutralise la toxicité causée par l’aluminium chez les sols acides, restaure les zones contaminées par les métaux lourds et hydrocarbures ;
5) Il augmente la nutrition du phosphore entre 40 et 60% chez les plantes et augmente l’efficacité de l’application de roche phosphorique de 100 à 200% ;
6) Il favorise la colonisation des microorganismes symbiotiques (bactéries et champignons) ;
7) Il réduit la lixiviation du phosphore, nitrogène, potassium dans les zones de culture agricole ;
8) Il joue une action synergique avec le calcium, magnésium, fer, zinc, et autres composants ;
9) Il augmente la productivité dans le domaine de l’horticulture ;
10) Il optimise la nutrition hydrominérale de la plante tout en préservant l’environnement par application de préférence foliaire ;
11) Il limite les pertes d’eau par la plante, jusqu’à 30% d’économie de l’eau.
12) Il améliore la qualité minérale et la qualité commerciale du fruit en préservant son eau en post-récolte ;
13) L’application de silicium peut réduire l’utilisation des fongicides chez plusieurs cultures et réduit le recours à une fertilisation phosphatée accrue.
En fait, il agit positivement et de façon efficiente à tous les stades de développement de la plante. De plus, il a un impact positif
sur la bourse de l’agriculteur d’une part et la protection de l’environnement par le raisonnement et l’économie de l’eau et des fertilisants.
EN CONCLUSION :
Aussi bien en conditions normales qu’avec les changements climatiques, le Silicium est à notre sens, l’accompagnant minéral le plus approprié pour une Agriculture Durable.
Il a été prouvé scientifiquement que le silicium donne aux plantes plus de résistance contre les pathogènes. Il leur permet de mieux résister aux attaques d’insectes qui ont du mal à percer les parois des cellules. Dans la solution nutritive, le silicium aide à stabiliser le pH, protège aussi les racines des champignons pathogènes tels que le pythium et le fusarium. Il joue également un rôle physiologique et métabolique puisqu'il facilite l'absorption et le transport par les plantes de certains éléments essentiels comme le calcium, le phosphore, la magnésium et le potassium.
Si le silicium apporte autant de bienfaits aux plantes, il en apporte également aux humains. Il protège en effet l’organisme et l’aide à prévenir contre de nombreux problèmes ostéo-articulaires, musculaires, problèmes de peau ou autres infections liées à une carence en silicium. Son apport journalier est indispensable, surtout à partir de la quarantaine quand notre réserve en silicium commence à diminuer.
Notre état de santé dépend beaucoup de ce que nous respirons et mangeons. Il est donc important d’ajouter à notre alimentation des aliments riches en silicium (si possible issus de l’agriculture biologique) et de supplémenter notre régime avec un complément alimentaire à base de silicium.